La force de PG Évaluation repose sur une équipe d’évaluateurs regroupant une expertise des plus complètes, appuyée par une imposante documentation et des connaissances basées sur plusieurs années d’expérience.
Voilà pourquoi PG Évaluation, c’est beaucoup plus qu’une opinion de valeur !
Tout commença à la fin des années 60. Mon père possédant une épicerie, mon frère et moi étions toujours débordants d’enthousiasme à l’arrivée de voitures de clients. À chaque occasion qui se présentait, nous les examinions sous tous leurs angles et déjà, même si nous étions très jeunes, notre jeu préféré était de deviner la marque, le modèle et l’année de celles-ci. Aussi, notre excitation était à son comble lorsque notre père faisait l’acquisition d’un nouveau véhicule. Ma passion pour les voitures anciennes lui revient d’ailleurs en partie puisqu’une nouvelle voiture familiale pouvait dater déjà de quelques décennies. Je peux même dire que cette passion était étendue à l’ensemble de la famille, avec les « mononcles » qui n’hésitaient pas à venir nous visiter afin de nous montrer fièrement leur nouveau joujou.
Vers l’âge de 8 ans, habitant près de quatre concessionnaires de voitures neuves, la présentation de nouveaux modèles était pour nous jour de fête. Nous profitions de l’occasion pour ramasser quantité de brochures qui nous servaient à compléter nos albums, remplis de nos modèles préférés découpés avec grand soin. Nous en étions même devenus les mascottes de ces concessionnaires et leurs représentants nous trouvaient bien drôles.
Puis, dans les années 70, notre père commença à nous donner des leçons de mécanique et de carrosserie. Il achetait des voitures qu’il nous faisait retaper pour ensuite les revendre. Adorant cette pratique, un petit pincement au cœur se présentait toujours lors de la vente d’une de ces voitures. Puis, alors que nous n’avions que 14 et 16 ans, mon frère et moi convainquîmes notre père de nous laisser faire l’acquisition d’une Lincoln Continental 1961 pour en faire la restauration. Bien que celle-ci nécessitait plusieurs travaux, ce projet était loin d’être une corvée et nous stimulait au plus haut point.
C’est ainsi que cette passion pour les voitures anciennes s’est développée pour devenir de plus en plus forte. Au printemps 1976, mon frère fut engagé par le concessionnaire automobile Desrosiers Pontiac Buick Cadillac à Saint-Jérôme et lorsqu’arrivèrent les vacances d’été, ce fut à mon tour de le rejoindre comme homme de service. Tous les employés, même le propriétaire M. Paul Desrosiers, étaient impressionnés par notre dévouement ainsi que notre passion pour l’automobile. Il nous arrivait très souvent de dîner avec les commis aux pièces et de fouiner dans les livres et catalogues de pièces et de mécanique. Ayant obtenu mon permis dès l’âge de 16 ans, j’avais maintenant l’opportunité de conduire plusieurs des voitures car ma fonction principale était de reconduire les clients avec leur propre véhicule ou celle du gérant qui servait de démonstrateur.
Après plusieurs années à l’emploi de concessionnaires et ayant comblé plusieurs postes, je décidai en 1987 d’aller plus loin pour devenir estimateur en dommages automobiles. C’est cette profession qui m’amena rapidement à l’évaluation de voitures anciennes. Au fil des ans, mes frères et moi avons possédé plus de 200 voitures et en avons restaurées plusieurs. Malgré les problèmes et les embûches, notre passion pour les voitures est encore aussi présente que lorsque nous avions 7, 10 ou 25 ans !
Pierre Grenon Évaluateur Professionnel
Qui de la génération des Baby-boomers n’a pas connu la collection de voitures de la Fondation Craven « A » ? Connue de tous dans les années 70, elle proposait une qualité et une diversité de voitures incroyables. Elle était aussi la plus exposée au public avec la présence de ses voitures dans les centres commerciaux et était une des rares collections canadiennes à posséder les prestigieuses voitures Duesenberg.
En 1972, âgé alors de 12 ans et déjà blasé des modèles à coller en plastique, j’ai découvert les ensembles Hubley. Fabriqués en majeure partie de métal et étant extrêmement bien détaillés, il ne fallut que peu de temps pour que je passe des modèles de base, telle la Ford Modèle A, à des modèles plus haut de gamme dont quelques classiques Packard.
Grâce à de nombreux prix gagnés avec mon frère lors de concours de modélistes, le propriétaire de la tabagie où je me procurais ces ensembles remarqua ma passion et mon talent et me proposa de vendre mes modèles assemblés. L’argent ainsi gagné me permit de me procurer 2 fameuses Duesenberg, une SJ Dual Cowl et une Town Car, qui se retrouvèrent elles aussi en vitrine.
Un jour, une infime partie de la collection Craven « A » fut exposée aux Galeries des Laurentides de St-Antoine. Alors que le représentant de la collection plaçait les affiches annonçant cette exposition, il remarqua mes voitures chez le tabagiste. Quelle surprise il eut de savoir que c’était un jeune de 12 ans qui réalisait ces petits chefs-d’œuvre ! Sans hésiter, il demanda à me rencontrer pour m’offrir l’opportunité d’avoir mon propre kiosque pour assembler un modèle réduit d’une SJ avec en arrière-plan une authentique Duesenberg grandeur nature. Je croyais rêver ! J’ai dès lors commencé la préparation des pièces, puisque finaliser un modèle si complexe de plus de 150 pièces ne pouvait se faire en une seule journée. Lors du grand jour, tout s’est bien déroulé et plusieurs curieux et journalistes étaient présents pour voir le dévoilement de cette voiture si rare et prestigieuse en modèle réduit.
Cette incroyable expérience m’a fait réaliser, malgré mon jeune âge, que j’étais prédestiné à une carrière se rattachant aux voitures de collection. Et aujourd’hui, je suis probablement le seul évaluateur au Québec à avoir eu la chance d’évaluer 3 de ces magnifiques voitures, les plus prestigieuses au monde.
À l’âge de 17 ans et après avoir déjà possédé 4 voitures (une Lincoln 1961, une Cadillac 1969 limousine, une Lincoln 1970 coupé et une Cadillac 1969 DeVille convertible qui était encore en ma possession), j’aperçus dans mon quartier une voiture à vendre dont le modèle m’avait toujours fait craqué. C’était une Buick Riviera 1971 surnommée Boattail, orange brûlé avec intérieur de luxe blanc, sièges baquets et console. Le prix étant abordable et après négociations, j’en fis l’acquisition. Ma première balade dans ce fameux modèle aux formes inusitées fut une révélation de par sa conduite précise et sa puissance malgré son poids élevé.
Un an plus tard, toujours amoureux de cette voiture mais n’étant pas encore très puriste, je décidai de la repeindre en noir et fut content du résultat. Deux autres années passèrent et après une visite au Salon de l’Auto Sport à la Place Bonaventure, je découvris mon très fort penchant pour les peintures « Candy Apple ». Il n’en fallu pas plus pour entreprendre la restauration entière de cette voiture qui n’avait que 9 ans d’âge. La couleur vermillon avec une base dorée donna un résultat spectaculaire et avec tous les placages de chrome et les sièges baquets refaits à neuf, la voiture faisait tourner bien des têtes.
Quelques années plus tard, j’eus le goût de repeindre la voiture plus foncée, une délicate tâche car le « Candy » devient plus difficile à appliquer dans les teintes de « Brandy Wine ». Et ce qui devait arriver arriva : variances de couleur sur certains panneaux. Recommencer le travail aurait coûté beaucoup trop cher et déçu de la tournure des événements, je choisis de vendre la voiture pour faire l’acquisition d’autres modèles que j’avais dans la mire depuis quelques années, soit une 442 1975 avec moteur 455 po3, un 442 1972 W-30 et un 442 1965 avec moteur 400 de couleur blanche.
Plusieurs autres modèles passèrent et en 1989, je ne pus m’empêcher d’acheter une autre Boattail 1972 en excellent état, de couleur argent avec encore l’intérieur blanc et noir, toujours avec option sièges baquets et console. Le couvercle de coffre était toutefois différent de celui de 1971 qui était assez inusité, car il possédait des ouvertures de ventilations. Quelques modèles de cette année-là dans la division Chevrolet avaient d’ailleurs les mêmes caractéristiques au couvercle de coffre, soit les Vega et les Impala. Comme je trouvais beaucoup plus beau le modèle de 1971, je me suis mis à la recherche d’un couvercle de coffre ventilé. Trouvé chez Pièces d’Autos Jutras à Blainville et en excellent état, il ne me restait qu’à le peindre de couleur argent.
Très peu de temps après, un concessionnaire de Laval tomba en amour avec ma Riviera et m’offrit trois fois et demi le prix initialement payé. Ayant un premier bébé en route, j’acceptai son offre sans avoir eu le temps d’installer le fameux couvercle de coffre tant désiré. Celui-ci se retrouva remisé au grenier de mon garage de Saint-Lin-Laurentides et devint vite un oubli.
D’autres voitures nous passèrent entre les mains à mes frères et moi, dont une GTO 1966 convertible originalement de couleur « Blue Charcoal », ayant appartenu à Jacques Lemaire du Canadien de Montréal. Celui-ci l’avait fait repeindre en rouge, en l’honneur de la Sainte Flanelle. J’en suis encore le propriétaire aujourd’hui et elle est en phase terminale de restauration complète. Comme elle possédait à l’origine selon moi l’une des combinaisons de couleurs des plus rares et des plus belles, voilà pourquoi elle a été repeinte comme elle était à sa sortie d’usine.
Malgré toutes ces années, la Boattail était toujours restée dans mon cœur et j’espérais pouvoir en retrouver une autre un jour. Et mon vœu s’est réalisé tout dernièrement car en octobre 2012, j’ai enfin retrouvé cette magnifique voiture. Dans une condition exceptionnelle et sans aucune restauration, cette beauté provient de la Californie avec seulement 28 000 milles au compteur. Blanche avec intérieur blanc et noir, sièges baquets, console et entièrement équipée, elle est telle que souhaitée. Étant au Canada depuis peu, elle est entièrement documentée, ce qui en a facilité l’acquisition.
En novembre 2012, je me rendis à Saint-Lin-Laurentides à mon ancienne adresse pour rencontrer le propriétaire de la maison et lui ai demandé de jeter un coup d’œil au grenier. 23 années plus tard, quelle ne fut pas notre surprise de constater que mon fameux couvercle de coffre ventilé n’avait pas bougé d’un pouce et était très bien conservé ! Devinez où il se retrouvera bientôt ? Comme quoi on n’oublie jamais nos premiers amours sur roues !